Des Ecoles Normales aux IUFM |
LA FORMATION DES ENSEIGNANTS des ECOLES NORMALES aux IUFM (1810 – 1989) (Résumé de la conférence donnée à l'APHPO le 16 Janvier 2013) I – DES DEBUTS DIFFICILES : 1810/1879 1774 - Origine de l’appellation « Ecole Normale » : Vient de "normaschulen"(norma = modèle) séminaires de maîtres d'école pouvant servir de modèle, mis en place, en Autriche, dès 1774 par Jean Ignace de FELBIGER un prêtre catholique. 1810 - le Préfet LEZAY – MARNESIA ouvre à Strasbourg la première Ecole Normale départementale 1828 - le Comte de VATISMENIL premier Ministre de l’Instruction Publique invite les Recteurs à faire faire par les Préfets, devant les Conseils généraux, l’éloge du modèle strasbourgeois. 11 Écoles voient rapidement le jour, d’abord dans les Vosges, la Meurthe, la Côte d’Or, les Ardennes, le Jura et la Haute Saône, puis dans tout le royaume 1832 - Le mouvement est relancé après la Révolution de 1830 lorsque GUIZOT devient Ministre de l’Instruction Publique. En 1832, plus de 40 Écoles Normales de garçons (!) sont en activité. Académie de Montpellier : ouverture de deux ENG, dans l’Hérault et dans le Gard. Guizot ordonne une enquête nationale en 1832 dont les résultats donnent dans les Pyrénées–Orientales : 223 communes et seulement 170 instituteurs dont 14 à Perpignan Sans instituteur : 1 commune sur 2 dans l’arrondissement de Perpignan 2 communes sur 3 dans l’arrondissement de Céret 3 communes sur 4 dans l’arrondissement de Prades Sur les 170 maîtres recensés, 103 sont titulaires du brevet de 3ème degré 33 sont titulaires du brevet de 2ème degré, 3 sont titulaires du brevet supérieur. 41 non précisé, réduits sans doute au certificat de bonne conduite (maire ou curé). Après cette enquête nationale sur l’état des lieux, GUIZOT élabore un plan cohérent : Art. 9 : chaque commune doit entretenir une Ecole Primaire élémentaire Art. 10 : les chefs lieux de département et les communes de plus de 6000 habitants devront avoir une École Primaire Supérieure Art. 11 : tout département est tenu d’entretenir une École Normale Primaire. Les communes assumeront les charges financières des Ecoles Primaires et les Départements celles des Écoles Normales. Départements celles des Écoles Normales. Mars 1843 : l’École Normale est transférée rue St Sauveur (30 et 30 bis rue E. Zola)20 Mars 1834 : le Préfet PASCAL déclare ouverte l’École Normale des Pyrénées-Orientales, rue d’Espira (aujourd’hui rue Lazare Escarguel) à Perpignan. L’immeuble présente 2 graves défauts : son environnement (proximité d'une maison de prostitution) et sa taille trop petite (pour les besoins et absence de classes primaires annexes). 1835 : GUIZOT crée le corps des Inspecteurs primaires bientôt secondés, dans chaque département, par des sous inspecteurs.
1840 : la durée des études est portée à 3 ans ce qui augmente les difficultés d'accueil à Perpignan. Mars 1843 : l’École Normale est transférée rue St Sauveur (30 et 30 bis rue E. Zola) 1848 : Hippolyte CARNOT mobilise les instituteurs au service de la cause républicaine à la suite des menaces contre « ces foyers de communisme » (selon THIERS in Gontard) 1851 - Le recrutement reste très aléatoire car mal défini. « L’admission ne doit pas résulter d’un examen, encore moins d’un concours. C’est le caractère du candidat, ce sont ses antécédents, sa conduite ordinaire, son aptitude, en un mot sa vocation qui devront surtout déterminer la préférence en sa faveur » (Décret du ministre DE CROUSETLHES 14 avril 1851). 1855 : Les Inspecteurs d’Académie doivent, enfin, vérifier un minimum de connaissances (lecture, écriture, calcul, orthographe) et… s’assurer que l’aspirant peut répondre aux questions qui lui sont adressées sur le catéchisme et l’Histoire Sainte, l’instruction morale et religieuse restant le pilier essentiel de l’école.
1860 : offensive pour une nouvelle transplantation de l’École Normale 1867 : les Ministres ROULAND et surtout DURUY réforment les EN par quelques mesures administratives Ils relèvent le niveau des études ce qui implique un minimum de connaissances vérifiées cette fois par un examen d’entrée bien défini. (Décret du 31 Décembre 1867) Le décret prévoit aussi la durée des épreuves et précise que les candidats doivent lire le français mais aussi le latin, acceptent des épreuves facultatives et imposent la couture pour les filles.
1871 : le Conseil Général avait émis le vœu que l’Instruction Primaire devienne laïque (vote à la majorité), gratuite et obligatoire (vote à l’unanimité). 1872 : le Conseil Général envisage la possibilité de construire une école neuve dans les jardins des héritiers MOTAS sur l’Esplanade Ces vœux augmentent les besoins en instituteurs car, en 1873 il y a encore 7 communes réunies, 8 communes sans instituteurs et plus de 30 instituteurs congréganistes. En 1872, un terrain situé dans les jardins en terrasses de l'ancien couvent médiéval Saint-Sauveur est acquis pour la construction d'un bâtiment neuf de deux étages carrés, inauguré en 1874. 1876 – 1882 : un autre problème grave vient s’ajouter aux précédents, c’est celui de la qualité de l’eau : 1 maître adjoint et 6 élèves sont victimes de la typhoïde (en 1854 le choléra n’avait tué que 4 fois !)
II – LA BELLE EPOQUE DES ÉCOLES NORMALES : 1881/ 1940 9 Août 1879 : chaque département doit ouvrir et entretenir une Ecole Normale de Garçons et une Ecole Normale de Filles
15 Janvier 1881 : l’Ecole Normale de Filles sera discrètement inaugurée au n° 7 de la rue Valette à Perpignan, qu'elle quittera durant l’été 1987 pour de nouveaux locaux rue Alfred Sauvy à proximité de l'Université. Lois votées sous Jules FERRY : -16 Juin 1881 : école gratuite. -28 Mars 1882 : école obligatoire et laïque. On assiste à une uniformisation du fonctionnement de l’ensemble des Ecoles Normales 4 facteurs vont s’additionner pour en assurer l’éclat : - la qualité des élèves recrutés après le Brevet Élémentaire pour une scolarité de 3ans marquée par de nombreux contrôles, notes et classements. - la qualité des personnels : Directeur, Directeur adjoint, Professeurs, ont tous le CAP ; les 3 premiers sortent des ENS de St Cloud et de Fontenay. - l’analogie entre les programmes d’enseignement à l’EN et à l’École Primaire ; seules une langue vivante et la pédagogie sont en plus. - la conviction de tous que leur pédagogie a suffisamment de rigueur pour que le modèle « normal » soit parfaitement crédible. La vie d’internat est difficile (uniforme, courrier contrôlé, relations ave l’extérieur très surveillées…) y compris pour les professeurs et les personnels administratifs. Pourtant beaucoup de bonne humeur et de fêtes organisées dans l’Ecole par les élèves et les professeurs. Une grande nouveauté cependant : l’ouverture vers l’extérieur et par ailleurs, l’extérieur entre à l’École. à l’École.
Origines géographiques des élèves-maîtres des Pyrénées-Orientales Entre 1834 et 1880, 420 élèves sont passés par l’ENG soit moins de 9 par promotion (4 en 1847, 16 en 1880). Jusqu’en 1875, toutes les familles sont domiciliées dans le département. - 126 communes (sur 234) ont fourni au moins 1 élève – maître ; grâce à P. VILALTE (3ème degré), Formiguères envoie 11 élèves à l’ENG entre 1853 et 1866. - à partir de 1875 sont admis au concours pour les bourses, des étudiants de départements « étrangers » : Ariège, Hte Garonne, Aveyron, Aude, Tarn, Cher et Lot (14 au total) Origines sociales des élèves-maîtres des Pyrénées-Orientales 65% des élèves-maîtres ont un père propriétaire (75), cultivateur (37), instituteur (22), journalier ou brassier (12), maçon (11), douanier ou gendarme (11), le tiers restant appartient aux « petits métiers » : boucher, boulanger, cordier, épicier, cafetier Le devenir des élèves-maîtres dans les Écoles Normales des Pyrénées-Orientales Entre 1834 et 1880 : 420 entrants - 353 sortants La différence (67) est due aux décès (22), aux démissions (22) et aux exclusions (23) pour incapacités physiques ou intellectuelles Mais les 353 restants n’effectueront pas tous une carrière complète dans l’enseignement primaire ; on note plusieurs cas de rupture de l’engagement décennal pour prolongation d’études (Professeurs de collège, d’EN ou d’Université) ; l’épuration (loi PARIEU 1850) frappe 16 instituteurs et surtout les salaires sont très faibles : 600 F en 1858 contre 1500 F pour un vérificateur des poids et mesures à Prades ! Le déplacement de l'École est plusieurs fois envisagé mais le bâtiment existant est réaménagé. La chapelle est transformée en salle de dessin en 1883. En 1911-1912, les trois corps de bâtiment en U sont surélevés d'un étage, faisant disparaître la tourelle-observatoire d'origine. La nouvelle École Normale d’institutrices est construite rue Valette, en 1910 par l’architecte Édouard Arnaud (1864/1943). Les années 1920/1930 voient apparaître des projets de transformation, voire de liquidation des EN classiques. En définitive, rien ne se passe et le bouleversement viendra de la guerre.
III - DÉCLIN ET FERMETURE DES ÉCOLES NORMALES : 1940/1991 1940 : Gouvernement de VICHY RIPPERT Secrétaire d’Etat à l’Instruction Publique et à la Jeunesse entend« assainir particulièrement l’Enseignement Primaire en commençant par les EN qui sont des pépinières de communistes, francs maçons et anti cléricaux primaires » Lois du 18 Septembre et du 28 Novembre 1940 fermant les EN, organisant la fin de la scolarité des élèves en cours d’études, mettant en place le nouveau dispositif de formation : les élèves maîtres préparent le baccalauréat au Lycée ou au Collège (les Ecoles Primaires Supérieures sont transformées en Collège) puis ils passent une année dans un Institut de Formation des Maîtres (stages lourds dans des Écoles + théorie) Ordonnances du 9 Août 1944 et du 31 Mars 1945 rétablissant les Ecoles Normales Le Baccalauréat est conservé pour sanctionner les études d’où une scolarité de 4 ans : 3 permettant de préparer le Bac + 1 de formation professionnelle. En 1940 on assiste à un curieux rapprochement des EN : les garçons de Perpignan vont à Foix d'où ils ne reviendront qu’en 1951 ; les filles de l’Ariège et des P.O. sont à Perpignan jusqu'en 1954 date à laquelle les cours donnés à l'EN de filles seront mixtes.
1944 – 1969 : le régime des Écoles Normales n’évolue pas alors qu’il y a de nombreux changements. L’École Normale perd le monopole de la formation des maîtres. De nombreux instituteurs glissent vers les Collèges alors que le babyboom crée d’importants besoins en personnels
Ainsi, entre 1954 et 1991, l’enseignement élémentaire des P.-O. a eu besoin de 1936 maîtres ; or, l’École Normale en a fourni 1023, les 913 autres sont des « remplaçants » ou des « instructeurs ».
Au plan national le constat est identique : entre 1950 et 1965, il y a eu dans les classes, 75 000 normaliens contre 95 000 remplaçants. 1968 donne le signal du changement. La circulaire 68 – 1087 du 6 Juin 1969 décide : - la fermeture progressive de l’internat dans la préparation du Bac 1972 à l’EN - le passage à 2 ans de Formation Professionnelle, - l’aménagement du régime des stages sur le terrain, - la remise en cause de la pédagogie et des finalités de l’Ecole élémentaire. De nombreux changements successifs interviennent dans le recrutement et la durée des études. Entre 1979 et 1986 12 dispositifs différents proclament : - la collaboration des EN et de l’Université, - l’intégration théorie / pratique, - l’initiation à la recherche pédagogique. Créé en 1979 à la « va vite » et sans concertation, pour l'ouverture des EN vers l'Université, par Alice Saunier–Seité, le DEUG Enseignement du 1er degré sera vécu comme une brimade par les normaliens qui doivent s'intégrer en cours d'année dans les enseignements universitaires existants ; ces mêmes normaliens réclament par ailleurs l’équivalence, impossible à donner, avec un DEUG classique de Lettres ou de Sciences qui compte entre 5 et 10 fois plus d’heures d’enseignement. Ce DEUG Enseignement du 1er degré sera supprimé en 1986 où le recrutement se fera après un véritable DEUG et 2 années de formation professionnelle. La promotion 1984 - 1987 à cheval entre les 2 systèmes, effectuera la 1ère année de formation professionnelle à l’EN puis viendra réparer en 2 ans un DEUG à l’Université. Cet échec montre, s’il en était besoin, la difficulté d’harmoniser des formations sous –tendues par des modèles distincts et la difficulté de rassembler des formateurs d’origines et de statuts différents…. sans concertation préalable ! Cette collaboration EN/Université a permis cependant des évolutions : - les IREM (Instituts de la Recherche en Mathématiques) ont été des chefs de file de la recherche en pédagogie et en didactique - des Universités d’été pour la formation des enseignants ont lieu à Rouen, à Toulouse et à Grenoble sous la responsabilité d’universitaires 1986 Décret permettant aux Universités de créer des services de formation des enseignants et des formateurs regroupés au sein de l’ARCUFEF. 1988 Sous son impulsion, à l'université de Perpignan, 4 modules de préprofessionnalisation de 50 heures assurés par des Professeurs d’EN et par des universitaires ont été mis en place dans le cadre de la préparation au Concours de Recrutement des Elèves Instituteurs (CREI) - Philosophie de l’éducation (A. Marty, PEN) - Éléments de psychologie à l’usage des enseignants (J.P. Vidal, PEN) - Expression orale (G. Roquefort, PEN) - Didactique des mathématiques (M. Balat, MCF). Ces modules pouvaient aussi être choisis comme UV libres dans les DEUG rénovés. Enseigner devient un métier en évolution et des voix de plus en plus nombreuses dénoncent des pratiques d‘enseignement inadaptées à la diversité des publics de l’Ecole. Le système éducatif ne peut plus être un lieu de transmission des savoirs comme autrefois. 4 Juillet 1989 : LOI D’ORIENTATION Son objectif principal qui était de « permettre à une classe d’âge d’obtenir une qualification et, à 80% de celle – ci d’atteindre le niveau du baccalauréat » ne pouvait être atteint sans un corps d’enseignants adapté. Pour cela, l'article 17 de la loi créé les IUFM Les IUFM se substituent dès lors aux structures antérieures de Formation des Maîtres du premier et du second degré (E.N, C.P.R, E.N.N.A, C.F.P.T.) Leur mise en place répond à deux objectifs : - Former des enseignants possédant à la fois une solide formation universitaire et des compétences professionnelles correspondant concrètement à l’exercice de leur futur métier ; - Recruter un nombre suffisant d’enseignants pour permettre l’accueil d’un nombre croissant d’élèves et pallier l’augmentation considérable du nombre de départs à la retraite prévisibles.
L’IUFM est un établissement public à caractère administratif (EPA) rattaché à une ou plusieurs universités, placé sous la tutelle du Ministre de l’Education nationale et organisé selon des règles fixées par décret en Conseil d ’Etat. L’IUFM a obligatoirement son siège dans une ville universitaire La différence avec l’Université réside - dans le titre de celui qui dirige qui est Directeur et non Président - le mode de désignation du Directeur (sur une liste de 3 noms fixée par le CA) - la présidence du CA par le Recteur Par ailleurs, l’IUFM ne délivre aucun diplôme.
À la suite du vote mise en place, en octobre 1989 d'une commission nationale présidée par le recteur BANCEL (18 membres représentatifs des différents degrés d'enseignement) qui a pour mission de "définir la dynamique de la formation des maîtres" et, dans chaque académie, d'une commission de projet bâtie sur le même schéma et présidée par le Recteur. À Montpellier le Recteur Bernard Toulemonde désignera comme chefs de projet successifs Michel Gayraud (Président de l'université Montpellier 3 qui, au cours de l'année sera nommé Recteur à Nantes) puis Robert Ferras (Agrégé de Géographie Professeur des universités à Montpellier 3) qui deviendra le premier directeur de l'IUFM de Montpellier. Bernard Toulemonde nommé au Ministère sera remplacé par le recteur René Blanchet. Cette commission de projet se réunira 5 fois au cours de l'année 1989 - 90 et sera remplacée en 1990 – 91 par un Conseil de Direction provisoire constitué de 10 membres : le directeur (R.Ferras), le Secrétaire général (J.C.Boissard), 5 directeurs adjoints (M. Abenoza, J.Cariou, A.M. Cauwet, N. Milhaud, B.Schouler), 4 responsables de site (G. Boyer Mende, P. Jeuland Carcassonne, B. Schouler Nîmes, et A.M. Cauwet Perpignan déjà cités) et l'Agent Comptable (M.P. Geslin) auxquels étaient adjoints 9 chargés de mission (G. Dufau, A.M. Filleron, N. Haïtaian, D.Ielli, P.Litowski, A. Monnier, G.Sarrato, M. Verdelhan et C.Ville). La répartition des enseignements En s'appuyant sur un schéma et des directives nationales ce Conseil de direction mettra en place le fonctionnement de l'IUFM sur l'Académie : 5 centres situés dans les anciennes Ecoles Normales assurent la préparation au Concours de Professeur des Ecoles (Spécificités : à Mende l'école rurale, à Carcassonne la littérature de jeunesse) -À Montpellier tous les CAPES préparés jusqu’ici par les Universités de Montpellier (Anglais, Allemand, Espagnol, Occitan, Catalan, Lettres, Math.) qui continuent à assurer la partie disciplinaire plus le CAPET Eco Gestion (en 1995) et le CAPES Arts plastiques (en 2004) créés l’IUFM. -À Nîmes : concours de CPE. -À Perpignan : CAPES de Lettres modernes, Espagnol, Anglais, Catalan, Histoire - Géographie et Mathématiques. CAPET Eco–Gestion. Les IUFM ont ce que les juristes appellent « la personnalité morale » : - des organes de direction à côté du directeur, un Conseil d’Administration (CA) et un Conseil Scientifique et Pédagogique (CSP) - la possibilité d’avoir un patrimoine et surtout un budget alimenté par des subventions et des ressources propres. Le Conseil d’administration Il est présidé par le Recteur ; il est constitué par des membres de droit et par des membres élus chaque année (collège des étudiants, des stagiaires et des formateurs) et par des membres extérieurs. Sont membres de droit : le Directeur et le Secrétaire général, les Directeurs adjoints et les responsables de sites, 1 représentant du CA de chacune des Universités de l’Académie (4), 1 représentant de chacun des Conseils généraux (5) Le Conseil Scientifique et Pédagogique Présidé par un professeur de l’IUFM (Michèle Verdelhan), il prend en compte tout ce qui concerne les enseignements, les formateurs, la répartition des postes, les plans de formation…)
Les personnels des EN, CPR, ENNA qui ont été remplacés ont eu le choix, selon leur qualification, entre 3 options : - être affecté en IUFM, - être affecté dans une Université et travailler dans un IUFM, - être rattaché à un établissement du second degré tout en conservant une activité en IUFM. Les missions de l’IUFM sont au nombre de 3 : Formation - Formation initiale des étudiants et des stagiaires - Formation continue des professeurs des écoles et des instituteurs du département (crédit de 36 semaines de FC dans la carrière) En 1998 à la fermeture de la MAFPEN, l’IUFM assure la formation continue du second degré reprise dès 2001 par les Recteurs -Formation des formateurs par le pôle Sud – Est (Assoc. des IUFM du Sud- Est et de la Réunion) Recherches en éducation Relations internationales Admissions en première année D'abord effectuées de 1991 à 1994 sur dossier et entretien, l'augmentation très forte des effectifs a amené l'IUFM à modifier les règles dès 1995 ; un test de type QCM précède alors l'examen des dossiers
1992 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 PE 2000 3099 3768 4410 4578 4802 5362 5285 5012 4827 4647 3850 Langues régionales 109 35 PLC 127 2186 3630 3811 4654 3602 4031 3056 2555 2382 2398 2500
1ère année : préparation des concours de recrutement Pour les futurs professeurs des écoles (PE) acquisition de la polyvalence, pour ceux des lycées et collèges consolidation de la discipline. Cependant toute l’originalité du système réside dans la sensibilisation progressive à la dimension professionnelle (fonctionnement du système éducatif, stage de sensibilisation en école ou en établissement, stage de pratique accompagnée dans une classe)
Cette professionnalisation se traduit par la rédaction d’un dossier évalué au moment du concours (PE1, PLC1) (épreuve sur dossier) et d’un mémoire pris en compte dans la certification (PE2, PLC2).
Effectifs de première année 1991/92 1992/93 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01 2001/02 200 PE 295 627 640 657 634 637 645 628 604 639 665 689 Aides éducateurs 15 63 61 139 238 PLC 737 921 1054 1474 1723 1960 1740 1732 1588 1384 1325 1353 Le décret 91 – 1151 du 19 décembre 1991 porte création des allocations d’enseignement qui seront pour beaucoup dans l’attrait nouveau pour le métier de professeur attribuées au mérite, de l’ordre de 70 000 F/an, elles perdureront jusqu’en 1996. 1991/ 92 1992/ 93 1993/ 94 1994/ 95 1995/ 96 PE 102 180 185 175 140 CAPES 15 35 44 CAPET 8 26 85 74 CAPLP2 18 19 16 36 MA 36 36 2ème année : professionnalisation des stagiaires PE 2 et PLC 2 Stages de pratique accompagnée Stage en responsabilité (4 semaines groupées en fin d'année pour les PE2, 6h / semaine dans une classe pour les PLC2) auxquels s'ajoutent, dans l'un et l'autre cas des enseignements théoriques à l'IUFM. L'IUFM après 2008 En 2008 les IUFM ne sont plus des établissements tels que décrits ci – dessus. Ils sont intégrés dans l'une des universités de l'Académie et perdent ainsi leur statut d'EPA. Dans l'Académie de Montpellier l'IUFM est intégré à l'Université Montpellier 2 (Sciences). Le recrutement se fait toujours après la licence à Bac + 3 En 2010 l'harmonisation des cursus à l'échelle européenne fait passer le recrutement à Bac + 5. Des masters Métiers de l'Éducation et de la Formation (MEF) sont créés par les Universités. La réussite aux concours (1er et 2ème degrés) est suivie de l'affectation immédiate dans une classe. Une formation professionnelle de un an est prévue dès le début de la 2ème année. Anne Marie Cauwet, le 18 janvier 2013.
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